Très peu d’interventions ont été développées pour changer les attitudes et les comportements des personnes susceptibles d’avoir des activités de proxénétisme. Les programmes plus connus sont ceux destinés aux clients ou, dans une autre perspective, aux hommes en contexte de violence conjugale.
La majorité des jeunes contrevenants sont pris en charge pour des motifs autres que le proxénétisme, souvent de nature violente (ex.: tentative de meurtre, décharge d’une arme à feu, vol qualifié). La question de leurs activités criminelles liées au proxénétisme n’est généralement pas abordée par les intervenants et lorsque c’est fait, les jeunes se montrent réticents et ont peu d’ouverture à aborder la thématique. Pourtant, des constats cliniques et des résultats d’études nous indiquent que leurs premiers contacts avec les activités liées au proxénétisme seraient à l’adolescence.
C’est pourquoi l’IUJD a développé, en partenariat avec des partenaires communautaires (L’Anonyme et PACT de rue), une intervention spécifique en matière de prévention du proxénétisme auprès de jeunes contrevenants. Afin de bonifier la réflexion sur la problématique, le groupe de développement invite cinq anciens contrevenants, qui ont côtoyé de près ou de loin le milieu du proxénétisme, à se joindre aux travaux.
La première phase du projet, c’est-à-dire l’élaboration multipartenariale d’une activité de groupe, a débuté en juin 2019. Ces travaux ont permis de créer une activité clinique sur 7 ACTES, de trouver l’angle d’intervention, d’identifier les thèmes, leur chronologie et l’approche. De plus, un court métrage entièrement scénarisé par nos experts accompagne les animateurs et ce, tout au long des différents actes. Cette fiction inspirée de faits réels a été rendue possible grâce au financement de la Fondation des jeunes contrevenants.
À ce jour, l’activité de groupe ACTES a fait l’objet de deux animations auprès d’une clientèle contrevenante à Cité des Prairies. De façon générale, il en ressort de la part des participants que l’activité s’avère intéressante et réaliste. Le court métrage permet de s’évader pour l’espace d’un moment et de se projeter dans leur univers à l’extérieur, facilitant les échanges avec les animateurs. La confidentialité et l’animation par des personnes extérieures semblent des conditions gagnantes pour obtenir des discussions ouvertes et honnêtes sur ces thématiques sensibles.
La seconde phase, actuellement financée par Sécurité publique Canada, vise à :
Dernière mise à jour: 2024-03-20